Samedi 1er juin 2019
Le samedi, rue Aram, le "Vernissaj" bat son plein... C'est un immense marché aux puces. Tout y est exposé... Juste à côté, les vieux jouent aux échecs, ou au backgammon (appelé ici Tavlou) ; d'autres s'essaient à l'accordéon ou au duduk (hautbois, symbole de la musique arménienne)...
On en a profité pour faire connaissance avec... Minus qui nous accompagnera à travers le pays... C'est une petite Nissan rouge. Nous entamerons le périple lundi...
Et nous atteignons la "railway station". Vous vous doutez qu'on envisage un petit trajet en train. (Quel que soit le pays visité, on ne peut y résister !)... L'unique gare centrale d'Erevan, un bel édifice de style soviétique surmonté d'une flèche frappé de l'étoile rouge, est située sur la place Sassountsi Tavit , reconnaissable à la statue équestre du mythique héros Tavit de Sassoun (voir ci-dessous), signée par le sculpteur Yervant Kotchar. Elle fonctionne au ralenti en raison du blocus exercé sur l'Arménie par la Turquie et l'Azerbaïdjan, et les trains ne desservent même plus certaines stations de banlieue. Une animation ferroviaire très limitée donc, puisque la gare n'accueille que quelques trains régionaux par jour, notamment pour Sevan, et un train international reliant Erevan à Tbilissi en Géorgie, celui que nous comptons emprunter dans une semaine, mais il faut acheter les billets sur place... "Les Transports ferroviaires du Sud Caucase", une compagnie russe qui a racheté le réseau arménien, s'emploie à le remettre aux normes. Déjà, l'engouement des Arméniens pour les plages géorgiennes de la mer Noire a boosté le trafic estival vers la Géorgie...
Au retour, nous nous arrêtons à la cathédrale Saint Grégoire l'Illuminateur. C'est la plus grande église arménienne. Il faut bien faire nos dévotions !!! Elle est toute récente, sa construction fut terminée en 2001. Elle renferme notamment les reliques de Saint-Grégoire qui, bizarrement, avaient été conservées dans une église de Naples !
Les artères principales débouchent sur l’immense place de la République. Au milieu, les 2750 fontaines (on n’a pas vraiment compté !) dansent autour d’un joli bassin central. Ce sont les « singing fountains ». Autour de celles-ci, le musée d’histoire de l’Arménie, le musée d’Art et de Littérature, le Palais du Gouvernement, différents ministères dont celui des Affaires Etrangères, l’hôtel Marriott, la banque Converse. Aux beaux jours, de nombreuses personnes se regroupent ici. C’est très vivant ! Il faut dire que c'est notre deuxième, voire notre troisième passage ici. Le premier jour, après une nuit sans sommeil, Maguy n'avait pas les yeux en face des trous et a raté toutes ses photos. Et après une petite pause à l'Hôtel Mariott, Dago qui n'avait pas la tête sur les épaules, a oublié son sac... 2 heures après, on est revenu... Le sac n'avait pas bougé ! On n'ose imaginer la même mésaventure dans une ville par chez nous ! Vigie-pirate oblige
Le sac ! 1er oubli !
Et notre loueur de voiture nous a conseillé un restaurant super, près de la Place de la République : le SHEREP. Vous constatez qu'on fait honneur au vin arménien !!!
Ces énormes raviolis, fourrés à la viande épicée, s'appellent en Géorgie des Khinkali !
Ces femmes pétrissent le "lavash", pain tradionnel arménien.
Les potins de la commère :
David de Sassoun
Les Arméniens possèdent leur propre épopée, à savoir Les Casse-cous du
Sassoun, intitulée aussi David de Sassoun (Sasountsi Davit ou « Tavit »
en arménien), entre autres titres. Il s’agit d’un long poème en quatre
cycles (parties), qui suivent quatre générations d’une famille, David
étant la troisième, précédé de Sanasar et Baghdasar, puis du Grand Mher
(« Mets » ou « Medz Mher, » appelé aussi « le Grand Lion »), pour finir
avec le Petit Mher (« Pokr Mher »). Conformément aux épopées à travers
le monde, le récit compte des exploits fantastiques et des aventures
incroyables, dans le contexte premier du bien contre le mal et du combat
pour la justice. On ne sait pas exactement de
quand date sa genèse mais des éléments laissent à penser que l'essentiel du
récit a été formé au Xe siècle. Toutefois des éléments de l'œuvre sont d'origine
mythique. L'épopée a été entièrement
élaborée par la classe populaire arménienne et s'est transmise depuis plus de
mille ans par voie orale. Ce n'est qu'à partir du XIXe siècle que des hommes de lettres arméniens ont décidé de
rassembler et d'écrire les différentes versions de l'œuvre. Son interprétation est inscrite
sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité le
5 décembre 2012.
Voici l'histoire de David de Sassoun :
Fils du roi de Sassoun Mehèr le Grand et d'Armaghan, il est orphelin à la naissance. Il est alors élevé par Ismil Khatoun, veuve du Mélik (roi) du Missir (nom arménien de l’égypte et par extension de tous les pays arabes), puis par ses oncles Jean-la-Grosse-Voix et Thoros. David est doté dès la naissance d'une force surhumaine qu'il hérite de son père. Son enfance est marquée déjà par le conflit qui l'oppose avec son frère adoptif, le Mélik du Missir. À cause des incessantes tentatives du Mélik de se débarrasser de lui et malgré la bienveillance de sa mère, il est obligé de quitter le Missir et retourne dans sa terre natale, le Sassoun. Là il rencontre sa famille et son peuple. Il devient berger puis chasseur mais multiplie les gaffes du fait de sa force qu'il ne contrôle pas.
Fils du roi de Sassoun Mehèr le Grand et d'Armaghan, il est orphelin à la naissance. Il est alors élevé par Ismil Khatoun, veuve du Mélik (roi) du Missir (nom arménien de l’égypte et par extension de tous les pays arabes), puis par ses oncles Jean-la-Grosse-Voix et Thoros. David est doté dès la naissance d'une force surhumaine qu'il hérite de son père. Son enfance est marquée déjà par le conflit qui l'oppose avec son frère adoptif, le Mélik du Missir. À cause des incessantes tentatives du Mélik de se débarrasser de lui et malgré la bienveillance de sa mère, il est obligé de quitter le Missir et retourne dans sa terre natale, le Sassoun. Là il rencontre sa famille et son peuple. Il devient berger puis chasseur mais multiplie les gaffes du fait de sa force qu'il ne contrôle pas.
Il reconstruit le couvent de son
père dans un endroit appelé Dzovassar, à mains nues et en une seule journée.
Par cet épisode David acquiert la foi, en ayant une apparition de la Vierge
Haute de Marouthas. C'est aussi par ce haut fait que David attise la colère du
Mélik du Missir et pousse celui-ci à intervenir au Sassoun. Le Mélik envoie
donc ses hommes à plusieurs reprises pour reprendre le contrôle de la situation
et exiger le tribut que David refuse de lui verser. David parvient sans
difficulté à se débarrasser des soldats du Missir. Alors fou de rage le Mélik
convoque toute son armée et tous ses vassaux et entre en guerre contre le Sassoun.
À ce moment, prêt à combattre seul une armée gigantesque, David obtient de son
oncle l'équipement légendaire de son père qui comprend une armure complète et
l'épée Fulgurante ainsi que le fidèle et puissant poulain Djalali. David
commence à exterminer toute cette armée quand un homme parvient à lui faire
comprendre que les soldats n'y sont pour rien dans cette guerre et que le seul
responsable est le Mélik du Missir. David va donc combattre en duel le Mélik.
Les deux hommes se livrent à un combat au tour à tour. Le Mélik donne trois
coups à David qui ne ressent rien, puis c'est au tour de David de frapper le
Mélik. La mère et la sœur du Mélik parviennent à lui épargner les deux premiers
coups par diverses ruses mais le troisième lui est fatal.
David gagne donc l'indépendance
de son pays, le Sassoun et une grande renommée à travers le monde. Il est courtisé par toutes les femmes. Par commodité il promet à la sultane
Tchemechkik de se marier avec elle. Mais il rencontre Khandouth, une femme très
belle et valeureuse comme lui. David se marie donc avec Khandouth avec qui il
aura un fils, Mehèr le Petit. Mais David avait eu une aventure d'un soir avec
la sultane Tchemechkik, qui aura une fille de lui ; celle-ci, en colère et
jalouse, le somme de se battre avec elle pour laver l'affront qu'il lui a fait.
Bien des années après David se souvient de cette promesse et décide de
l'honorer. Il va donc au pays de la sultane Tchemechkik. Et c'est là qu'il est
tué d'une flèche tirée par sa propre fille dont il ignorait l'existence.
Pratique : Décalage horaire + 2 h - 1€ = 533 AMD
- Restaurant : ABOVYAN 12 - Bien (avec repas dans une cour sympa) - 19200 AMD (1 entrée - 2 plats de viande - 1 vin)
- Toujours ENVOY Hôtel
- Tout à pied, sauf que, pour atteindre la gare, depuis la Place de la République, un couple nous a proposé de nous emmener en voiture ! Quelle aubaine !
- TRAIN : billets pour EREVAN-TBILISSI le 12 juin en Kupé (compartiment avec 4 couchages) : 29 000 AMD
- Location voiture : Swift Rent a Car - 7/72 Vardanants Street - EREVAN -
Réservation en avril d'une Lada Niva, mais en réalité nous avons loué une NISSAN MICRA -
Durée : 9 jours (du 3/06 au 11/06) -
Prix : 120487,5 AMD (=220,30 €, soit 24,50 €/j environ) - Caution Dépôt 150000 AMD
A suivre :
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