Arménie - GORIS : La Petite Cappadoce

Vendredi 7 juin, samedi 8 juin, dimanche 9 juin 2019

Le sud du pays est plutôt moins visité. C’est pourtant l’une des régions les plus attachantes, très différente des autres. Coincées entre la poche du Nakhitchevan (appartenant à l’Azerbaïdjan) à l’ouest et le Haut-Karabakh à l’est, à la frontière de l’Iran au sud, elle est reliée à Erevan par une unique route... vitale. C’est actuellement le seul lien entre l’Arménie et l’Iran.

Goris est l’une des très belles villes d’Arménie. Dressée en plein cœur d’un paysage verdoyant, au milieu de collines et de grottes, l'ancienne ville de Goris a été fondée sur la rive gauche de la vallée du Vararak, rivière qui se jette dans le Vorotan. 

Au Moyen Age, Goris se trouvait aussi sur la Route de la Soie et la Route du Sel reliant l’Azerbadjan à l'Asie centrale, ce qui lui permettait de jouer un rôle important dans le commerce. 

Au XIXe siècle, elle connait un fort développement économique et commence à s’agrandir de l’autre côté de la rivière faisant jaillir de terre de nombreuses maisons traditionnelles en pierre, dotées de balcons en bois, caractéristiques de l’architecture de l’époque.

Un siècle après, d’importants bouleversements politiques transforment la ville en centre de résistance et de garnison faisant d’elle le siège administratif de la République socialiste soviétique d’Arménie.


Goris et ses environs recèlent de nombreux trésors : Le "Vieux-Goris" notamment est réputé pour son habitat troglodyte, ses cheminées de fée et sa célèbre église "Sainte-Mère-de-Dieu".

N'ayant pas de terrain plat et devant aussi se protéger d'envahisseurs, les anciens habitants de la région avaient creusé leurs habitations dans le tuf volcanique. Par la suite, les entrées furent parfois prolongées d'une extension en pierre. Comme de nombreux logements étaient creusés les uns sur les autres, un système complexe de cordes et d'échelles était nécessaire pour y accéder. En outre, en cas d'attaque, il suffisait de se réfugier en partie haute et tirer l'échelle.

La ville a compté 15 000 habitants, avec jusqu'à quatre églises et huit écoles. C'est à partir de 1950 que les lieux furent évacués, le gouvernement de l'époque jugeant que ce mode de vie "barbare" n'était pas digne de l'Union soviétique.


Aujourd'hui, le vieux Khndzoresk est fréquenté principalement par du bétail local qui paît parmi les grottes, dont certaines ont été converties en écuries ou en espaces de réserve. Eté comme hiver, la température est autour de 10°. 







L'accès initial impliquait de monter par le fond de la gorge très profonde. Mais, un pont métallique de 160 mètres de long et pesant 14 tonnes a été ouvert, à 63 mètres au-dessus de la rivière et offre une vue à couper le souffle sur la gorge. Il a été construit à l'initiative d'un homme d'affaires local, Zhora Aleksanyan, qui l’a dédié à ses parents : "Le but ultime de la construction de ce pont est, naturellement, de promouvoir le tourisme dans cette région. Cependant, en tant que natif de cette terre et de cette eau, je voulais que le vieux Khndzoresk, où se trouve la maison de mon père, devienne attrayant pour le monde extérieur."

Si l'homme d'affaires a apporté les fonds, ce sont des villageois qui ont construit le pont, apportant les matériaux à dos de cheval. On le rejoint par un long escalier de bois ; une jolie balade dans la verdure, avec des belvédères.

Pour tout dire Maguy a eu, au réveil, une crise de vertiges... et si elle a emprunté le long escalier de bois (déjà avec difficulté), elle a jeté l'éponge pour le pont !











Dago a donc été seul visiter les grottes. Il y a de la place pour les écolos qui veulent retourner à l'éclairage à la bougie ou pour les ermites en recherche de solitude...






 
Non loin de la ville, s’élève le célèbre monastère de Tatev, classé au Patrimoine mondial de l'UNESCO. On doit s'y rendre demain...

Et, en plus, cerise sur le gâteau, on arrive juste pour le Festival de la tonte des moutons à Khot, un petit village près de Goris ! Une chance d'y être !  Ceci nous rappelle une Fête des Bergers à Poiana Sibiului, en Transylvanie dans les Carpates... Nous y étions par hasard, mais il y a déjà de nombreuses années, lors d'un magnifique voyage en Roumanie.


La laine qui est recueillie est utilisée à différentes fins telles que le tissage de tapis, la fabrication de matelas écologiques, de couvertures, etc. Ce n'est pas des gens au hasard qui participent... C'est vraiment un festival bien organisé. Il n'y a pas seulement des professionnels locaux de la tonte des moutons, mais aussi des professionnels internationaux (géorgiens, anglais...) qui sont invités à participer à l'événement. Un concours pour les meilleurs "tondeurs de moutons" des différentes provinces d'Arménie est également organisé.







Le tout dans une atmosphère "bon enfant" : on mange, on boit, on danse... Une vraie kermesse !













  Et la police veille :



Vous noterez que le cyrillique est plus facile à lire que l'arménien :




En Russie, l'événement avait duré près d'une semaine. Le 9 juin c'est l'anniversaire de Dago. Alors ce soir samedi  nous avons débuté... Nous étions au Café Lavandi avec vue sur le vieux Goris pour une excellente soirée.














 
 

A suivre :


Pratique : 100 AMD =0,182014€ - 1€ = 533 AMD

Khachik's B&B - 13 Davit Bek St (réservation Booking) - 3 nuits - chambre avec 2 lits simples : 54000 AMD (PDéj compris) - Superbe accueil - Belle chambre avec vue sur le vieux Goris. Que demander de mieux ?

Café Lavendi - 1 rue Tatevats - Face au Vieux Goris - Magnifiquement situé - Cuisine basique mais bonne - 1 salade, 1 bouteille de vin rouge Areni - 1 grillade de porc copieuse avec frites : 7300 AMD 

1 commentaire:

  1. Toujours fascinantes, les habitations troglodytes. Et Maguy, tu sais bien que tu as le vertige ! A savoir pour la prochaine fois : il faut te bander les yeux et, si tu peux, faire confiance à ton homme qui te guidera… peut-être vers le fond du ravin… ou à bon port ! Mais si tu veux mon avis, ce pont n’est pas si effrayant et m’a l’air bien solide. (facile à dire pour moi qui n’ai pas le vertige).
    D’ailleurs, il y a quelque chose que je ne comprends pas très bien : pourquoi est-ce que vous tombez toujours « par hasard » sur des trucs peu ordinaires – cette fois-ci, les moutons - (intervention divine ???), et que ces mêmes dieux ne sont pas en mesure de t’aider à traverser une petite passerelle ? Pense à leur poser la question. J’ai déjà vu des concours de tonte à la télé, et c’est vraiment spectaculaire. Y a quoi, dans le sandwich ? Du mouton ?
    Bon anniversaire, Dago !

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