Lundi après-midi 3 juin et mardi matin 4 juin 2019
Tout commence par un grand canyon… parcouru par de
multiples pipelines et autres câbles rouillés formant tout un enchevêtrement
autour des falaises… On arrive au cœur de la cité, abandonnée… aux grandes
avenues désertées, avec des HLM de l’époque communiste complètement hors du
temps, des usines aux façades de tuf… un témoignage de l'architecture
industrielle soviétique. La ville fantôme se poursuit par un second quartier
sur les hauteurs… La ville s’étage, en effet, entre 750 et 1400 m d’altitude. Une fumée
blanche s’échappe d’un monstre d’acier… Un reste de l’activité minière : les
mines de cuivre qui étaient d'ailleurs en activité à l'époque des tsars et bien
avant. Il faut continuer encore un peu…
Et bientôt c’est Alaverdi en contrebas ! Une
magnifique vue offerte depuis le quartier industriel. La ville-basse est reliée
à la ville-haute (et nouvelle) par un téléphérique utilisé autrefois par les
mineurs (hélas ! kapout lors de notre passage !)
Mais, vous vous doutez qu’on n’est pas venu ici seulement pour Alaverdi et sa vue !!! Ni non plus pour le Musée des frères Migoyan, pourtant bien célèbres dans l'ex-URSS. (Voir ci-dessous)
Le canyon Debed de Lorri forme un
ensemble unique où de charmants villages côtoient les à-pics vertigineux, où
l'apiculture et les mines cohabitent. Dans cette région, les rivières, dont
celle du Debed, se sont faufilées au milieu des forêts et des montagnes pour
former des paysages sauvages d'une grande beauté.
Avant d’exploiter les mines de cuivre de la région,
certains "illuminés" ont construit dans les villages environnants des églises
et des monastères qui sont tombés, pour la plupart, dans… la liste du
patrimoine mondial de l’UNESCO : l’église d'Odzoun, le plus ancien édifice
religieux d’Arménie qui date du Ve siècle, le monastère d'Akhtala et les
monastères de Sanahin et de Haghpat. Ces deux monastères byzantins situés dans
la région de Tumanian et datant de la période de prospérité de la dynastie de
Kiurikian (Xe-XIIIe siècle) furent d’importants centres de diffusion de la
culture. Sanahin était célèbre pour son école d’enluminure et de
calligraphie.
Le monastère de Sanahin
Le site du monastère semble presque abandonné tant il est calme et respire la tranquillité. Pourtant, Sanahin est une véritable bourgade, séparée en deux : la partie récente, résidentielle et dont l'architecture est très contemporaine, et le vieux village, à côté, composé de petites maisons en bois traditionnelles et de rues pavées très anciennes. C'est bien entendu du côté du vieux village que se trouve le monastère, un petit peu à l'écart, au milieu d'une vaste prairie. La végétation est venue se nicher jusque sur le toit des églises, et les montagnes constituent une toile de fond agréable. Pour ne rien gâcher, l'endroit ne fait pas l'objet d'un tourisme massif : en fonction de la saison et de l'heure, il n'est pas rare d'être seul à arpenter les lieux, et de ne croiser que quelques villageois venus se recueillir sur place.
Le site du monastère semble presque abandonné tant il est calme et respire la tranquillité. Pourtant, Sanahin est une véritable bourgade, séparée en deux : la partie récente, résidentielle et dont l'architecture est très contemporaine, et le vieux village, à côté, composé de petites maisons en bois traditionnelles et de rues pavées très anciennes. C'est bien entendu du côté du vieux village que se trouve le monastère, un petit peu à l'écart, au milieu d'une vaste prairie. La végétation est venue se nicher jusque sur le toit des églises, et les montagnes constituent une toile de fond agréable. Pour ne rien gâcher, l'endroit ne fait pas l'objet d'un tourisme massif : en fonction de la saison et de l'heure, il n'est pas rare d'être seul à arpenter les lieux, et de ne croiser que quelques villageois venus se recueillir sur place.
L'église principale, le Saint-Sauveur, est
construite selon les plans habituels de l'époque : sa forme en croix et sa
coupole sont typiques, et elle est prolongée par un gavit, qui correspond en quelque
sorte à la nef de nos églises, mais davantage séparée du lieu où l'on officie,
qui pourrait être grosso modo le choeur. Ce dernier espace est en général très
haut.. Plusieurs
autres églises, mais aussi une bibliothèque, viennent compléter cet ensemble. Le
clocher de Sanahin constitue le premier exemple de clocher en Arménie (XIIIe
siècle). Il est isolé au nord-ouest du complexe, dans une tour à trois niveaux avec un lanternon au sommet. Sa façade ouest est "timbrée" d’une curieuse croix en tuf
rouge, contrastant avec le gris du basalte. Dommage que des travaux soient en cours !!!
Sur le chemin de Haghbat...
Le monastère de Haghbat est un peu plus au nord.
Nous rejoignons la route qui suit les gorges. Avec des
contrastes saisissants entre nature sauvage et complexes industriels plus ou
moins abandonnés... Situé sur un plateau, le monastère de Haghpat émerge des
collines, et ses édifices de pierre contrastent avec le vert intense des pentes
herbeuses. Tout est tranquille et propice à la méditation. Et pourtant...
Construit à l'initiative de la reine Khosrovanouch (Ouf
! c’est écrit !), épouse du roi Achot III d'Arménie, à la fin du 10e
siècle, le monastère a connu une période faste pendant 100 ans, avant de vivre
les invasions mongoles, puis ottomanes. Au 18e siècle, Haghpat revient au
centre de la vie culturelle et religieuse du pays, et connaît ainsi un deuxième
âge d'or. Il a recueilli le grand poète arménien Sayat-Nova (1712-1795)
chassé de la cour du roi géorgien Irakli II. Enfin, l'époque soviétique a été
marquée à la fois par le départ des moines, et par une restauration
poussée.
Nous en avons fini de nos dévotions pour la journée
et nous poursuivons notre pèlerinage vers d'autres cieux...
Un petit arrêt à la sortie de Vanadzor ! Pas mauvais du tout !
Un petit arrêt à la sortie de Vanadzor ! Pas mauvais du tout !
Les potins de la commère :
Les frères Migoyan :
Anastase & Artem
Sanahin
a été glorifié à l'époque soviétique pour ses deux enfants du pays :
les frères MIGOYAN.
Membre du Comité Central du Parti Communiste soviétique à partir de
1922, Anastase traversa
miraculeusement les purges staliniennes et se maintiendra dans les
arcanes du pouvoir jusqu'en 1965. Son sens de la diplomatie lui a permis
de siéger au Politburo sous Staline et ses successeurs. Homme d'État
soviétique, spécialiste du commerce et des transports, Migoyan a fait partie de
l'équipe dirigeante pendant des décennies, aussi bien sous Staline
qu'après sa mort, et fut l'un des artisans de la déstalinisation. Arménien né en Géorgie,
Migoyan fait ses études au séminaire !!! À sa sortie, en 1915, il adhère au Bolchevisme. Il est l'un des dirigeants
du comité de Bakou lors de la révolution d'Octobre ; il se bat au Caucase
pendant la guerre civile et, en 1922, il est chargé avec Vorochilov de
reprendre le Nord-Caucase. Candidat au comité central en 1922, membre de
celui-ci en 1923, il occupe diverses fonctions dans l'appareil du parti. En
1926, il devient commissaire du peuple, au Commerce d'abord, puis à divers
postes. Proche de Staline qu'il soutient dans sa lutte contre Trotski, il
devient suppléant du bureau politique en 1926, puis titulaire à partir de 1935,
et vice-président du conseil des commissaires du peuple deux ans plus tard.
Chargé des négociations commerciales dans le cadre du pacte germano-soviétique,
il fait partie pendant la guerre du comité d'État à la Défense. C'est après la
mort de Staline que Migoyan se met au premier plan. Allié de Khrouchtchev,
premier vice-président du Conseil des ministres de l'U.R.S.S., il est l'un des
artisans du XXe congrès. Il contribue à rétablir les relations avec Tito
et annonce la dissolution du Kominform. En juillet 1964, il succède à
Brejnev au poste de président du présidium du Soviet suprême, mais, après la
chute de Khrouchtchev, il prend sa retraite (1965). Puis, en 1966, il quitte le
bureau politique. Membre du Soviet suprême jusqu'en 1974 et du comité central
jusqu'en 1976, il occupe une place d'honneur lors des grandes cérémonies du
régime. Il est le frère d'un autre Soviétique célèbre, Artem Migoyan, le
constructeur des avions MiG.
Artem constructeur d'avion et général
de l'aviation soviétique crée en 1940 le prototype du Mig (Mig Oyan ! vous pigez !), le chasseur
soviétique par excellence de la seconde guerre mondiale MiG-9 et de la guerre
de Corée MiG-21 dont un modèle est exposé dans la cour qui précède leur maison
musée. Après avoir été ouvrier tourneur
à Rostov-sur-le-Don , il fut conscrit. Après son
service militaire, il entra à l'académie de la force aérienne Joukovski, obtenant son diplôme en 1937. Il
coopéra avec Polikarpov avant d’être nommé chef du nouveau bureau d'études
à Moscou en décembre 1939. Ensemble avec Mikhaïl Gourevitch, il créa un bureau pour
concevoir une série de chasseurs. Le MiG-1 ne fit pas un très bon début, le MiG-3 ne trouva pas sa niche et les
suivants furent des prototypes de recherche. Le MiG-9 de 1946 apparut dans
l’immédiat après-guerre, basé sur des avions à réaction allemands
capturés, et des informations fournies par la Grande-Bretagne et les
États-Unis. Puis le prototype I-270 devint le MiG-15
dont 15 000 exemplaires furent construits. À partir de 1952, Artem Migoyan
conçut aussi les systèmes de missiles destinés à être adaptés à ses avions. Il
continua à produire des chasseurs à haute performance pendant les années 1950
et 1960. Il reçut deux fois la plus haute distinction civile, la décoration de Héros du travail socialiste, et fut six
fois député du Soviet suprême. Son frère aîné Anastase
était un homme politique soviétique de premier plan.
A suivre :
Pratique : 100 AMD =0,182014EUR
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1 chambre double avec PDéj : 14000 AMD
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