Arménie - YEREVAN : un sacré "kognac" !


Vendredi 31 mai et samedi 1er juin 2019


Vendredi matin ! Notre avion s'est posé à 5 h. Juste le temps de gagner en taxi le centre d'Erevan, de déposer nos bagages à l'hôtel et nous sommes "à pied" d’œuvre pour une balade-découverte... 6 millions d’habitants vivent en Arménie, dont la moitié à Erevan. Nous entamons notre circuit par le sud-ouest dans l'Avenue Mesrop Machtops.

La Mosquée Bleue (Göy Jami) a été construite en 1765-1766 sous le règne du Khan d'Erevan Hussein Ali. La mosquée est d'ailleurs appelée parfois « La Mosquée de Hussein Ali ». Elle rappelle avec raffinement le passé persan d’Erevan. Elle est composée d'une salle de prière principale, d'une bibliothèque ainsi que d'une cour intérieure. Elle avait autrefois 4 minarets, dont il n'en reste qu'un seul aujourd'hui, restauré en 2000 par des artisans iraniens. Les trois autres ont été détruits en 1952, lorsque la mosquée fut interdite au culte et transformée en planétarium par le pouvoir soviétique.

Quand l’Arménie est devenue un pays libre, la Mosquée bleue s’est reconvertie en mosquée, utilisée par les nombreux Iraniens vivant à Erevan. C’est la seule mosquée en Arménie aujourd’hui. L’Iran est le propriétaire actuel de la mosquée et le sera sans doute pendant plusieurs décennies encore.








Puis on accède à l’imposant bâtiment à neuf arches de la fameuse distillerie…
Un immense bâtiment qui surplombe le pont des Victoires : il s’agit du siège de la Yerevan Brandy Company and Ararat, la marque emblématique du pays. Et boire un petit coup, c'est toujours agréable, non ?  Même le plus sobre des touristes visitant l’Arménie ne peut ignorer ce morceau du patrimoine national qu’est le brandy. 

Elle a été construite à la place de la forteresse Hin Erivan en 1887 par le marchand Nerses Tahiryan. En 1899 l'usine a été achetée par l'industriel russe Nikolay Choustov. En 1900 la production de Choustov reçoit le "Grand Prix" à l'exposition universelle de Paris. C
ognac est une appellation française, mais grâce à de hautes qualités, Choustov obtient la permission d'écrire sur les bouteilles "Kognac" au lieu de "brandy". Le brandy arménien a eu une grande renommée en 1913 où la compagnie "Choustov et fils" s'est mise à fournir sa production à la cour impériale russe. Ne dit-on que Churchill s'était converti au "kognac" (qui restera jusqu'à sa mort son alcool préféré), après que Staline lui en eût offert une bouteille ?

Depuis 1998, à la faveur de la première privatisation internationale d’une compagnie d’Etat, Pernod-Ricard a mis la main sur Ararat (contre 30 millions de dollars - 21,7 millions d’euros - tout de même !). Le géant des spiritueux français s’est ainsi offert une porte d’entrée sur l’immense marché russe, qui absorbe 70% de la production de brandy. En ajoutant la Biélorussie, le Kazakhstan et, bien sûr, l’Arménie, on atteint 90%, le reste des ventes étant composé de l’Europe et des Etats-Unis. Ararat n’a en revanche pas percé en Asie, où la réputation du cognac français le rend toujours intouchable, d’autant que certaines marques phares, comme Hennessy, ont investi en Chine depuis trente ans.






Il fallait bien ce remontant pour affronter le Mémorial du Génocide arménien, appelé Tsitsernakaberd. C'est le premier monument dédié aux victimes du génocide commis par le gouvernement Jeunes-Turcs entre 1915 et 1923 en Arménie.

Il a vu le jour en 1968, deux après le 50e anniversaire du massacre suite à la décision du gouvernement arménien de faire appel à Moscou pour financer la construction de ce lieu hautement symbolique. Le mémorial s’insère dans un paysage magnifique. Il est perché au sommet de Tsitsernakaberd « la Colline aux hirondelles », à l’Ouest de la capitale arménienne en face du Mont Ararat.
 

De 1915 à 1916, les deux tiers des Arméniens périrent à la suite des famines, des déportations et des massacres de masse. En couvrant la période allant de 1914 à 1923, le chiffre le plus souvent retenu par les historiens occidentaux est celui d'1,2 million de victimes. Le mémorial d’architecture moderne est principalement fait de granite. Il fut bâti en l’honneur de tous les morts. Il arbore un style moderne et se compose d’une haute flèche de 44 m de haut représentant à elle seule la renaissance de la nation arménienne, d’une flamme éternelle et d’un cercle de 12 stèles de granite. Le mémorial abrite également un mur d’une centaine de mètres de longueur avec les inscriptions des villages arméniens qui subirent les massacres.






Et, comme pour cette petite balade, nous avons effectué 14 km à pied, on a pu découvrir une partie de la ville (marchands de fruits ou de fleurs, vieilles ladas, marchrouta avec bonbonnes de gaz, et aussi les montagnes environnantes)








Il nous reste à trouver un petit restau sympa (mais là on peut faire confiance à Dago), puis à regagner notre hôtel...  La nuit dernière a été courte !











A suivre :


Pratique : Décalage horaire  + 2 h - 1€ = 533 AMD


  • ENVOY HOSTEL réservé par Booking pour 3 nuits en chambre double avec Clim et SB privative : 85500 AMD avec Petit déj. (155,00€ env. au total).
    On aurait pu trouver moins cher, mais les critiques sont bonnes... et c'est central ! La chambre super, spacieuse donne sur une cour. On a réservé la même pour notre retour le 11 juin...
  •  SHEREP RESTAURANT - 1 Amiryan St. : (tout près Place de la République) Très, très bien - Total : 16340 AMD (dont vin 6000 AMD) - Samedi 1/06
  • Location voiture : Swift Rent a Car - 7/72 Vardanants Street - EREVAN -
    Réservation en avril d'une Lada Niva, mais en réalité nous avons loué une NISSAN MICRA -
    Durée : 9 jours (du 3/06 au 11/06) -
    Prix : 120487,5 AMD (=220,30 €, soit 24,50 €/j environ) - Caution Dépôt 150000 AMD
  • Taxi du Mémorial du Génocide jusqu'à Hôtel : 1500 AMD




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