Géorgie - TELAVI : Pourvu qu'on ait l'ivresse !!!

Dimanche 16 juin et lundi matin 17 juin 2019

Santé !!!  ձեր առողջությանը:

Il fallait avoir la santé !!! Une bonne journée pourtant, mais un très, très gros orage et au même moment : "card full" et Maguy a tout perdu : pas sa carte bancaire, mais sa carte SD. Voulant précipitamment la changer, elle l'a égarée avec 2 journées de prises de vues non sauvegardées. Un drame pour elle. 😱 Chers lecteurs, ne lui en tenez pas rigueur : les photos que vous découvrez sont TOUTES piratées !!!

Voici l'introduction que Maguy avait présentée le 16 juin... Mais en septembre, en faisant les vrais rangements de fin de vacances, voici la "carte full" qui réapparaît !!!   DONC AUCUNE DES PHOTOS N'EST PIRATEE !!!                                            


Nous visitons les environs de Telavi, capitale de la Khakhetie. La Khakhetie est la première région viticole du pays. Où qu'on aille, on nous invite à boire un verre de vin – de quoi flotter en permanence dans une légère ivresse…

 La région a aussi une riche histoire. Elle est restée indépendante ou semi-autonome de longues périodes durant. 

En quittant Sighnaghi, nous poussons vers Lagodekhi, à la frontière russe ! Malheureusement nous n'avons pas le temps d'aller explorer la réserve. Juste un petit arrêt à l'église !

Bing ! ça arrive parfois... Mais assez rarement, compte tenu de la conduite géorgienne un peu spéciale.

Mais ce qui nous attire surtout dans le coin, ce sont les "Winerys"... avec, si possible, une petite dégustation. On a choisi le domaine Khareba, l’un des plus grands producteurs de vin de Géorgie. Au total le domaine compte près de 1000 hectares. La cave où reposent 25000 bouteilles de vin de Kindzmaraouli a été creusée dans la roche granitique à flanc du massif montagneux du Caucase. C’est un tunnel circulaire de 7,7 km de long constitué de galeries interconnectées, creusées vers la fin des années cinquante comme abri militaire. La température qui oscille naturellement entre 12 et 14 °C et une humidité de 70% sont des conditions idéales pour la conservation du vin.

La plupart de la production qui se vend s’inspire aujourd’hui des méthodes européennes avec l’utilisation de fûts en chêne. Mais il reste quelques bandes d'"amphorés !" Une petite quantité, en effet, est vinifiée à l’ancienne dans de grandes amphores de 2200 litres ou plus appelées "qvevri " où séjournent jus, grappes et rafles sous terre pendant 4 mois. Qu’est-ce que c’est un qvevri ? C'est un récipient en terre cuite dans lequel on vinifie en Géorgie depuis probablement 8000 ans. 

Les récipients en terre cuite sont enterrés, ce qui n’est pas souvent le cas ailleurs. Cela a dû servir à l’origine à cacher cette ressource précieuse des intrus, mais la technique a aussi perduré car le fait d’entourer les qvevris de terre ou de sable permet de maintenir une température relativement fraîche et stable. 

Cette méthode peu adaptée aux grands volumes et coûteuse en main d’œuvre reste très présente en zone rurale où presque chaque famille produit son propre "nectar". On a déjà eu l’occasion de goûter d’innombrables jus de raisin écrasés avec les pieds qui finit de fermenter dans nos intestins !!!

Le plus terrible c’est qu’avec ce fond d’amphore, on fait du "chacha", comprendre eau de vie à plus de 65°. "C’est précisément à ce moment que l’hospitalité se retourne contre toi à ton insu. Tout est bon pour te faire boire, et attention à la descente. Toast géorgien suivi des yeux qui te disent qu’il faut franchement finir ton verre, puis remise à niveau et rebelote". 

Puis nous voici à Gremi avec son église fortifiée. Mais n'est-ce pas Noë pensif qui nous attend ?

Le sanctuaire d’Alaverdi surplombe la haute plaine de l’Alarami. À l’intérieur d’une enceinte flanquée d’une tour ronde se dresse une splendide cathédrale édifiée au XIe siècle ; de sa blancheur éblouissante se dégage une majesté toute particulière. 

C’est sous le nom de «Teleda » qu’est mentionnée Telavi dans la Geographie de Ptolémée au IIe siècle. Telavi a connu des périodes de grande instabilité, pendant les invasions mongoles du XIIIe siècle et lors de l’attaque du Chah Abbas d’Iran du XVIIe siècle, qui dévastèrent toute la région. (Bon ! vous devez maintenant connaître ce vertueux personnage !!!)

Mais elle fut aussi marquée par le règne du roi Irakli II (1744-1798) qui en fit la deuxième capitale, un centre stratégique et culturel du pays. Irakli II fut le dernier grand souverain du royaume unifié de Kartlie-Kakhétie avant de signer, en 1801, le traité de Guiorguievsk avec la Russie.

Au XIXe siècle, Telavi perdit de son importance, mais resta un centre industriel pour la production de vin, de poterie et de cuir.

On avait poussé le vice : dormir dans une cave, au-dessus des fûts... A Teliani Valley GH & WineHouse... On avait même reçu la confirmation ! Eh bien ! Merci pour la trouvaille : le gardien nous a éjectés "purement et simplement". Enfin l'expression est impropre : pas tellement "simplement" : on s'est demandé s'il n'allait pas sortir sa Kalachnikov quand on a présenté notre réservation. On s'est replié vers un petit hôtel ! On a tout de même perdu beaucoup de temps.

On s'est promené en soirée avec plaisir dans les ruelles de sa vieille ville en contemplant les balcons typiques de la région et l'on peut visiter les restes de la forteresse Batonis Tsikhè de XVIe siècle – qui fut le palais de Irakli II, et le lendemain matin le marché animé...

Un repas à Old Telavi !!! Bien, mais surtout réservé aux groupes !!!

Et le lendemain matin nous n'avons pas raté le magnifique marché.

  Avant de quitter la région, nous poussons jusqu'à Tsinandali Palace, la "maison" du Prince Chavchavadze qui a été un personnage important en Géorgie (voir ci-dessous) 

 

Les potins de la commère :

Les enfants du pays !

Héracles, le Géorgien !

 

Héraclius II (géorgien Héracles, le Géorgien, également connu sous les appellations Erekli II et The Little Kakhetian (géorgien: პატარა კახი [p'at'ara kaxi]) (7 octobre 1721  11 janvier 1798),  fut un monarque géorgien de la dynastie.  Son nom est fréquemment translittéré sous une forme latinisée Heraclius car les deux noms Erekle et Irakli sont des versions géorgiennes de ce nom grec.

Depuis que son suzerain Nader Shah lui accorda la royauté de Kakheti en 1744 en récompense de sa loyauté, il devint le premier roi des royaumes de Kakheti et de Kartli en Géorgie orientale, mais ce fut comme le chant du cygne de la monarchie géorgienne. 

Aidé par ses capacités personnelles et les troubles de l'empire perse, Héraclius s'est imposé comme un dirigeant autonome de facto, unifiant politiquement la Géorgie orientale pour la première fois en trois siècles et a tenté de moderniser le gouvernement, l'économie et l'armée.

Accablé par les menaces internes et externes à l'indépendance précaire de la Géorgie et à son hégémonie temporaire dans l'est de la Transcaucasie, il plaça son royaume sous la protection officielle de la Russie en 1783, mais cela n'empêcha pas la Géorgie d'être dévastée par l'invasion de la Perse en 1795.
Heraclius mourut en 1798, laissant le trône à son héritier moribond, George XII. Le roi Héraclius II a contracté trois unions dont sont issus pas moins de quinze fils et onze filles !!! (Rien que ça !). Les dernières années du roi sont assombries par les querelles entre le prince Georges et ses demi-frères issus de la troisième union du roi Héraclius, à qui leur mère, l’ambitieuse reine Daria de Mingrélie, veut assurer la succession. 

George XII fut  le deuxième et dernier roi du royaume de Kartli et de Kakheti (est de Géorgie) de 1798 jusqu'à sa mort en 1800. Son règne très bref (2 ans à peine) à la fin du XVIIIe siècle est marqué par une instabilité politique considérable, qui implique la quasi-certitude d'une guerre civile et d'une invasion perse. Affaibli par une mauvaise santé, ce qui ne l’a pas empêché d’avoir 12 enfants avec sa 1ère épouse (morte en couches, la pauvre !!!) et 11 enfants avec sa seconde !!! et submergé par des problèmes dans son royaume, George renouvela une demande de protection du tsar Paul 1er de Russie. Après sa mort, la Russie impériale profita de l'occasion pour annexer les royaumes géorgiens tout en envoyant les restes de la famille royale géorgienne en exil forcé en Russie. Bigre ! Avec toute cette progéniture, il y avait de quoi remplir un train !!! Il ne manquait que la ligne de voie ferrée dans le coin !!!

Et Alexandre Tchavtchavadzé, prince et poète - (1786 – 6 Novembre 1846) 
Ne pas confondre avec Ilia Tchavtchavadzé (1861-1907)

Le prince Alexandre Chavchavadze fut un célèbre poète géorgien, bienfaiteur public et personnage militaire. Considéré comme le "père du romantisme géorgien", il était un aristocrate géorgien de premier plan et un général talentueux au service de la Russie impériale.

La famille Chavchavadze acquit son titre princier en 1726 pour devenir l’une des plus influentes familles kakhétiennes. Son père fut le premier ambassadeur géorgien en Russie, après la signature par Irakli II du traité de Guioguievsk. Catherine II était sa marraine. Il grandit en Russie et reçut une éducation de premier rang. Sa famille revint en Géorgie en 1801, après l’annexion à la Russie. Et à 18 ans, Alexandre rejoignit, dans les montagnes, une rébellion antirusse. Il passa quelque temps en prison et composa ses premiers poèmes, violemment anti-tsaristes. Puis réconcilié avec le régime, il s’engagea comme hussard. Il épousa la princesse géorgienne, Salomé Orbéliani avec laquelle il eut notamment une fille : Catherine, épouse Dadiani (dont nous reparlerons).

Il entama une brillante carrière militaire. Savant, fin connaisseur des cultures européennes et maîtrisant plusieurs langues, il endossa l’image de l’aristocrate distingué et éduqué. Il fit de sa maison familiale de Tsinandali, aménagée selon son goût, un centre littéraire et mondain important. Il eut d'illustres visiteurs dont Alexandre Dumas, Puskin...

Il développa l’établissement viticole familial pour créer le premier vin géorgien industrialisé.. Mais il gardait l’amour de sa patrie indépendante et écrivit des poèmes nationalistes. Il fut condamné à 5 ans d’exil. Gracié en échange de sa contribution militaire, il combattit le djihad de l’imam Chamil. 

Il mourut dans un louche accident de cheval à Tsinandali. En représailles de ses derniers combats, des guerriers lezguines (tribu du Daguestan) mirent à sac la majestueuse résidence en 1854 et enlevèrent 23 femmes et enfants. Son fils David s’endetta pour payer la rançon et il dut céder au Tsar Alexandre III sa demeure familiale de Tsinandali, pour rembourser ses dettes.

Alexandre Dumas a raconté avec force détails tous ces faits pathétiques, mais historiques, un peu romancés sans doute, dans son « Voyage au Caucase ». On en trouve quelques pages sur Internet : http://www.dumaspere.com/pages/bibliotheque/chapitre.php?lid=v3&cid=47

La princesse Tchavtchavadzé

Les captives

Le prince Ellico Orbeliani...

Djemal-Eddin

A suivre : 

Géorgie - KAZBEGI : La Route militaire et SNO-bisme...

Pratique : 10 GEL =3,28806 €

Horreur ! YELIANI VALLEY GH - Tbilissi Highway 3 - TELAVI - 1 nuit en chambre lits jumeaux : 75 GEL (PDéj en supplément) Merci pour la trouvaille : le gardien nous a éjectés "purement et simplement". Enfin l'expression est impropre : pas tellement simplement : on s'est demandé s'il n'allait pas sortir sa Kalachnikov quand on a présenté notre réservation. Impossible d'entrer, on a dû trouver un autre hébergement : Hôtel LIA - 60 GEL - Bof !

KVARELI : cave - dégustaiton : 20 GEL 

RESTAU OLD TELAVI (entrée - plat - vin) : 73,70 GEL - médiocre