Géorgie - CHIATURA : La vache attitude...

Mercredi 19 juin 2019


De MTSKHETA, nous filons vers SATCHKERE, patrie du mécène Bidzina Ivanichvili.


Le long de la route, des vaches dont le lait a une saveur particulière : elles broutent sur le bas-côté, là où l’herbe est riche des meilleures particules déposées par les pots d’échappement, ce qui donne un fromage très « par-fumée ».





Elles attendent pendant des heures le bus (qui ne passera pas) !







Très dévotes, elles se recueillent dans les monastères du coin !





Nous longeons l’Ossétie du Sud, région autonome sécessionniste, autonome de nom, mais en fait dans le giron de la Russie ! Quelques belles isbas abandonnées, dont Dago a profité !


 

Plus loin, c’est un setter, le premier rencontré, qui avait adopté d’emblée son maître !!!




Et nous voilà à Chiatura

La création de Chiatura est liée à l'exploitation du manganèse qui a commencé en 1879. Aujourd’hui endormie et déclinante, elle connut son heure de gloire aux 19e et 20e siècles lorsque la ville était le premier producteur mondial de manganèse (métal qui sert à faire des alliages sidérurgiques). Mais Chiatura est aussi connue pour avoir été le théâtre de l’enfance politique d’un certain Iossef Djougashvili, alias Staline.

Autour de 1905, Staline a favorisé le développement du bolchévisme à Chiatura en soutenant les revendications des mineurs qui réclamaient l’amélioration de leurs conditions de travail (qui étaient, évidemment, atroces : journée de 16 heures, 6 jours sur 7, salaire de misère...). Staline s’est ainsi fait connaître en organisant des grèves, publiant un journal révolutionnaire, etc. 












 

Arrivé au pouvoir suprême, le "petit père du peuple" n’a pas oublié sa petite ville géorgienne. Il a fait installer, dans les années 40/50, un réseau de télécabines permettant aux mineurs qui vivaient dans la ville au fond de la vallée, d’accéder aux mines situées en haut des montagnes.

Un premier téléphérique fut mis en service en 1954, le tout premier de toute l'Union soviétique. Après ils en ont ajouté 20 autres, ce qui s'est avéré être trop pour ce petit endroit.

Chiatura est une ville unique à cause de cela. Son principal moyen de transport était le téléphérique. Aujourd'hui, seuls deux d'entre eux "perturbent" le calme de cette vieille ville qui a un visage très ancien avec ses bâtiments de l'époque de Staline...











 
Et les cabines du téléphérique sont du dernier cri... Imaginez Maguy, (sujette aux vertiges comme chacun sait) s'installant dans cette boite ravagée par la rouille après 65 ans de bons et loyaux services, sans aucune retouche. depuis sa mise en service ! (Et ce n'est pas de Maguy dont on parle !!!), et en plus des trous dans le sol de la cabine ! Comme elle passe au-dessus de la rivière Kvirila, mieux vaut ne pas penser à la chute en cas d'accident !!!

Eh bien tant pis !!! ou tant mieux !!! Exceptionnellement les télécabines ne fonctionnent ni aujourd’hui, ni demain...
 
Puis, après un déjeuner rapide (un khatchapouri !), on repart (avec Pajero Io s'entend !)... 



Et quelques kilomètres plus loin : Une idée excentrique d'un illuminé ! Une église à l'endroit le plus improbable ! En haut d'une cheminée de fée d'une quarantaine de mètres... Des moines ont construit sur ce drôle de caillou l’un des monastères les plus dingues du monde. Une paroi absolument verticale ! Le pilier de Katskhi est un site extraordinaire en vogue dès le IXe siècle, avec en plus deux maranis (caves à vins) pour les moines escaladeurs et oenophiles (Après l'effort, le réconfort !). Un ermite y vit toujours. 

On peut y monter par des marches escarpées taillées à même le roc avec un câble en acier pour se tenir.  De toutes façons les femmes ne sont pas autorisées à monter... Maguy respire !












Les potins de la commère :
 
Bidzina Ivanichvili 


Bidzina Ivanichvili est l’homme le plus riche de Géorgie, et de loin !!! Sa fortune est estimée à près de 5 milliards d’euros. Fils de mineur, Ivanichvili est né à Tchorvila, un petit village d'Imérétie, près de Sachkhere. En 1982, il part à Moscou où il obtient un diplôme à l’Université d’ingénierie ferroviaire. Il y rencontre Vitali Malkine, son futur associé avec qui il vend des téléphones et des ordinateurs.

Il a la nationalité française. Éric Fournier, ambassadeur de 2007 à 2011, limogé depuis par Macron, a appuyé sa demande de naturalisation par mariage déposée en 2008. Le milliardaire explique qu’il avait déjà vécu six ans en France dans la seconde moitié des années 1990, dans les Yvelines, où il possède une propriété. À ce moment là, sa femme et ses enfants obtiennent la nationalité française.


En octobre 2011, on lui retire la nationalité géorgienne: la loi géorgienne n’autorise pas la double nationalité. Mais cette décision ayant suscité un tollé au sein de l’opposition, le Parlement adopte une loi autorisant tout citoyen de l’Union européenne ayant résidé en Géorgie à titre permanent dans les cinq dernières années à se présenter aux élections.
Par la suite, Ivanichvili renonce à sa nationalité russe, comme pour prouver son indépendance vis-à-vis de Moscou, mais on lui refuse toujours de lui redonner la nationalité géorgienne. Finalement, le16 octobre 2012, pour mettre définitivement fin à la polémique, le président géorgien a signé un décret lui rendant sa nationalité géorgienne. Jusqu’au 16 octobre 2012, Ivanichvili n’était donc que français ! Il a donc, à présent, la double nationalité,  française et géorgienne.


Le milliardaire possède un palais futuriste d’une valeur de 40 millions d’euros. Il s’agit d’un bâtiment de verre, construit sur les hauteurs de Tbilissi et conçu par un architecte japonais. En 2006, Ivanichvili a acheté la toile « Dora Maar au chat » de Pablo Picasso pour 95 millions de dollars.


Rien que dans son village natal de Chorvila il finance tout ou presque : le gaz, la médecine gratuite, les écoles et les postes de télévisions. En quelques mois, l’oligarque a réussi à déstabiliser le paysage politique géorgien, grâce à ses moyens financiers illimités et en s'affranchissant volontiers des règles de la déontologie. Les cadeaux, téléviseurs, lave-vaisselle et machines à laver, pleuvent sur les habitants de sa région natale. Sur des «cartes à rêve», les habitants de la ville de Kutaisi ont été invités à faire part de leur vœu, pour peu qu'il soit inférieur à 600 €… Hum ! Hum ! No comment !







A suivre :

2 commentaires:

  1. Moi qui ramasse des plantes sauvages, je sais qu’il est recommandé d’éviter les bords de routes. Mais les vaches ne le savent pas, et puis si les bordures ne sont pas fauchées, c’est là que l’herbe est la plus grasse ! Mais bon, en haut de la côte, on peut imaginer que le vent a chassé les vapeurs d’essence…
    Quelle merveille, l’architecture stalinienne ! Et ne me dis pas que les télécabines fonctionnent quand même certains jours ? C’est à faire peur…
    J’adore le monastère tout là-haut.
    On sent la déception de n’avoir pu emprunter ni les merveilleuses télécabines, ni le fabuleux escalier avec main courante…

    RépondreSupprimer